Au temps qui détruit tout, l'homme répond par l'image
Michel Tournier ; Les petites proses (1986)

La mission de SIDHERIA : révéler la symbolique d’un lieu géographique précis pour conscientiser les potentiels enfouis et aider à les réaliser

Sur la base de faits réels et concrets aux origines communément admises, la Géographie symbolique va extirper un sens supplémentaire au sens conventionnel qui saura s’insérer parfaitement dans l’esprit géo-symbolique d’un lieu, d’une région, d’une Nation, pris ensemble ou séparément.

 

 

Dans le cadre de cette mission, SIDHERIA s’est organisée afin de répondre à des objectifs aussi précis que structurants :

 

-   1ÉDUQUER et INITIER au langage symbolique de la Géographie, former les futurs géo-symbolistes ; en effet, adresser une problématique aussi complexe que décrypter le langage symbolique de Mère-Nature n'est pas encore une discipline enseignée à l'école et encore moins dans les universités. Aujourd'hui, nous agissons uniquement sur ce que nous voyons, nous constatons avec des repères et des éléments de mesures qui rentrent exclusivement dans un cadre d'observation bien précis et généralement en réaction à un problème grave et clairement identifié. Ce qui mobilise déjà d'énormes moyens financiers et d'innombrables ressources au service de cette mission de "sauvetage". En ce sens, un grand nombre d'organisations, d'associations, d'ONG œuvrent partout dans le monde, autant (mais uniquement) pour prendre soin de manière durable et responsable de l'environnement et de la biodiversité mondiale que pour le bien-être de l'humanité. Mais cela n'empêche pas la disparition massive des espèces ni l'appauvrissement de l'environnement et encore moins sa spoliation. Les forces que nous mettons en œuvre, et les moyens que nous y ajoutons, même s'ils sont louables, ne nous garantissent donc pas d'inverser la tendance d'un déséquilibre grandissant entre les besoins humains d'un côté et les ressources que nous prodigue Dame-Nature de l'autre. Bien au contraire, le déficit s'accroît d'années en années. Ce n'est donc pas suffisant, mais peut-être aussi que ce n'est pas l'unique voie dans laquelle il faut investir ... Pour traiter un problème convenablement, il devient nécessaire, aujourd'hui plus qu'hier, de traiter non seulement les causes d'un mal mais également le plus d'effets secondaires possibles ("traitement en grappe") plutôt que le problème lui seul ou le problème et quelques conséquences majeures et visibles.

 

-   2. CONSEILLER les États, Régions, Départements (ou équivalents pays) afin de révéler, plus tard, leur identité « symbolique » et déterminer leurs enjeux géo-symboliques ; cela commence par sensibiliser nos gouvernants à d'autres questions que purement ou seulement matérielles, pratiques et court-termiste. Et lorsque le pragmatisme ambiant ne suffit pas à éclairer toutes les lanternes et les budgets à subvenir à tous les besoins, domestiques et internationaux, il faut alors envisager l'innovation, voire l'innovation de rupture, celle qui nous apporte des réponses à des questions que l'on ne sait même pas formuler par manque d'imagination, sinon de compétences ou tout simplement de connaissances. Si les moyens actuels, notamment financiers, ne sont pas illimités, il faut, plutôt que de chercher à répondre à tous les besoins qui s'expriment du quotidien, déjà s'intéresser à adresser ceux qui, demain, permettront de ré-illuminer l'horizon lointain.

 


3. ÉTUDIER les potentiels enfouis afin de faire émerger une identité comme aussi de nouveaux Pôles d’Excellence Géo-Symboliques (PEGS ou POGSE en anglais) ; plus avant, étudier c'est accepter de ré-apprendre à étudier, car il court dans des milieux qui s'entendent bien instruits des certitudes au sujet de certaines disciplines et qui prétendent en avoir fait le tour au point de ne plus rien en attendre. C'est malheureux, quand, au contraire, il en reste suffisamment pour ré-apprendre pendant mille ans! L'effort est certes colossal, mais son résultat à la hauteur des enjeux et problématiques actuelles et à venir. Étudier, c'est valoriser quand hier l'on disait " mesurer, c'est savoir ". Étudier aujourd'hui, c'est prendre la juste valeur, la juste mesure des choses, plus explicitement, des enjeux. C'est valoriser une action ou un plan d'action qui engage des sommes colossales et savoir déterminer à l'avance si cette action est à fonds perdus ou bien un investissement sur le long terme. Valoriser enfin et clairement, cela signifie qu'il existe une stratégie mondiale coordonnée qui mesure quoi investir , quand et pourquoi, pour quels résultats. La planète ne se répare plus dans des coins isolés mais plutôt à la maille globale de ses dimensions et caractéristiques.

 

4. COORDONNER tous les acteurs, publics et privés, investisseurs, bâtisseurs, industriels, etc. appelés à participer à la réalisation ou à la vie d’un PEGS ; cela entend forger des alliances entre les secteurs, qu'ils soient publics ou bien privés, et tout autant industriels que scientifiques. Mais cela entend aussi réunir le plus de cultures possibles, faire interagir le plus de problématiques aussi éloignées que complexes afin de les stimuler et les faire s'auto-réguler. Pour exemple, si le changement climatique engendre des catastrophes environnementales dans une région précise du monde, région qui ne se suffit pas à elle-même pour s'en relever, il va s'en suivre des désordres sociaux qui vont générer des fractures dans un premier temps locales, qui petit à petit vont s'étendre au régional puis au national. 


Ces fractures se transformeront alors en cassures irréparables qui généreront tantôt de mauvais traitements, tantôt des injustices, tantôt l'absence de réponses que l'on ira chercher ailleurs, en proie au désespoir. Et, de fil en aiguille, des cohortes de désespoir s'engageront dans des flux migratoires qui viendront s'installer aux portes d'autres nations, qui ne sauront, pas plus, pas mieux, traiter le problème quand d'autres s'engageront dans la lutte, quelques fois armée, et d'autres encore dans un trafic illicite. On réunira sous la pression et dans l'urgence des dirigeants autour d'une table, on y scellera des alliances qui tantôt produiront des effets, tantôt des rejets.

 

-   5. COMMUNIQUER, PARTAGER et FAIRE SAVOIR les progrès et les avancées de la géographie symbolique ; toute dynamique s'alimente d'une bonne communication dont les relais doivent être nombreux. Faire savoir qu'il est possible de "changer notre moNde de vie" et qu'il n'en coûte pas plus pour le bien-être de tous, cela commence par accepter que toute solution à un problème peut être mise au point avant même que le problème ne se soit transformé en catastrophe irréversible. Une action coûte beaucoup moins chère qu'une réaction, elle s'organise avec une bonne gestion du temps et choisit les problèmes qu'elle veut traiter. Une réaction est la plupart du temps mal organisée, beaucoup plus onéreuse et le plus souvent éphémère. La question n'est plus de savoir si le ver est dans le fruit quand il est l'heure de constater que le fruit est dans le ver ... Trop d'actions non concertées ne mènent nulle part. A quoi servira-t-il demain d'être classé au premier rang des puissances économiques de ce monde si toutes nos actions pour l'environnement, la biodiversité, et le bien-être de l'humanité ne se sont soldées que par des échecs. Des milliards de dollars et d'euros sont-ils suffisants pour réhabiliter un fonds marin d'un côté quand de l'autre on y déverse des tonnes de déchets toxiques, plastiques, acides, radioactifs, etc.? Aujourd'hui, on ne règle pas un problème seulement en s'attaquant à ce seul problème, on le réduit, pour un temps, c'est tout! La seule bonne volonté ne sert plus à rien si elle reste totalement désorganisée et isolée. Le seul moyen dorénavant qui permettrait à l'humanité tout entière de progresser, consisterait à mettre en place un tableau de bord unique que l'ensemble des pays viendrait quotidiennement alimenter.

-    6. DÉVELOPPER et DUPLIQUER les expériences autant que possible afin que tous les pays entrent en résonance avec leur identité et exploitent leurs potentiels ; à chaque pays est associée une symbolique, à chaque symbolique une partie du réservoir qui contient notre inconscient collectif, à chaque réservoir un accès sécurisé par une clé. Gérer les problématiques de notre temps revient à parcourir un chemin jalonné d'étapes, tous les chemins et toutes les étapes menant chacun et chacune à la capitale de chaque pays. Chaque pays, nation, disposant d'un réservoir propre, il convient donc de détecter les potentiels qui s'y expriment secrètement avant de les faire entrer en résonance. Alors commence le long travail d'étude, à la fois de ce qui existe mais aussi des potentiels à faire éclore.


 

     Ainsi naîtront les Pôles d’Excellence Géo-Symboliques. Il ne faut pas s'attendre à un seul format de PEGS. Au contraire, il y aura autant de type de PEGS qu'il existe de symboles, ils seront pour certains solides, pour d'autres liquides, d'autres encore prendront l'apparence d'un village terrestre, aérien, marin voire sous-marin, mais tous répondront à une problématique, à un potentiel et à des critères. Tout cela répondra au besoin d'innovation de rupture de notre temps et nous permettra de conduire notre mutation pour un monde meilleur et pour le bien-être de l'humanité, pour sauvegarder notre planète qui contient de si nombreux et si précieux trésors.