La vision de SIDHERIA : quand on considèrerait que l'herbe primitive pourrait être assimilable au duvet de notre peau, que les arbres seraient nos poils, nos cheveux, que le sol de la Terre serait la peau avec ses différentes épaisseurs (épiderme, derme, hypoderme), que la roche en serait le squelette et les os, et tous les organismes qui entretiennent sa vie aussi importants que ceux, invisibles, à la surface de notre peau, alors la Terre deviendrait plus humaine et notre rapport à elle plus concret et clair. 

 

Vivre, c'est avant tout sédimenter

 

La vision que porte SIDHERIA est née d’images, au départ aussi incongrues qu’incompréhensibles, des images qui ont appelé d’autres images jusqu’à ce que l’accumulation de coïncidences fasse disparaître la notion de hasard. De ces images, toutes figuratives, sont apparus des questionnements qui nécessitaient une réflexion aussi étendue que le champ de connaissance qu’elle devait investir, jusqu’à ce que le symbole vienne parachever ce travail de décryptage du langage géographique qui dès lors devint symbolique.

 

La représentation symbolique de la géographie que propose SIDHERIA est un appel à la fois à la revisite de chaque chose, de chaque connaissance, comme un doigt pointé vers un lointain horizon qui nous offre une perspective nouvelle de concevoir le monde, notre monde, différemment. Ce langage, qu’il soit géographique ou bien symbolique, est une somme d’informations, de connaissances et de règles qui préexistent à l’homme tout en l’ayant accompagné silencieusement pendant des millénaires. Nous disposons désormais du droit de l’utiliser, en conscience, pour une Humanité en harmonie avec son environnement.

 

En effet, que l’on parle de géologie, de psychologie analytique, de textes sacrés ou bien encore de géographie symbolique, tout est question de particules de glaise ou de poussière, de sédiments, de couches, de strates, etc., tous s’appliquant autant à l’homme qu’à la Terre. L’un et l’autre sont, faut-il le rappeler, faits du même matériau de base, ils fonctionnent donc l’un comme l’autre de la même manière. L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la Terrejusqu’à ce que tu retournes à la Terre d’où tu as été pris, car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.

Tantôt image, tantôt parabole, tantôt réalité pragmatique et bien concrète, c’est un champ de connaissance qu’il fallait traverser tout d’abord constituée d’images figuratives, puis de symboles avant d’aboutir à la réalité, cette fameuse réalité qui transcende l’Humanité toute entière. La clé pour y accéder étant quant à elle constituée d’un matériau impalpable, le temps, ce temps-là qu’il nous faut pour faire toute chose, ce temps qui porte deux déclinaisons selon que l’on parle de l’âge de la Terre, les ères, ou bien de l’homme, les années, ce temps enfin qu’il nous faut étendre suffisamment afin de lier chaque chose proprement. Et cette fameuse « nuit qui porte conseil » n’étant quant à elle qu’une image où le repos de chaque chose s’adresse à la fois à l’esprit où l’âme mais aussi à cette particule en émulsion qui va chercher la strate sur laquelle sédimenter.

« La Terre comme un être vivant », titre James Lovelock (penseur scientifique environnementaliste indépendant britannique, spécialiste des sciences de l’atmosphère) dans l’un de ses tous premiers ouvrages où il décrit les différentes phases de développement de la Terre à travers les âges, de la Géosphère à la Biosphère puis à la Noosphère jusqu’à l’Infosphère, parallélisant ainsi ces étapes d’évolution communes à la Terre et à l’homme, là où, aujourd’hui le « Cloud » serait assimilable à l’Ionosphère (atmosphère supérieure d’une planète appelée ainsi en référence à son état de conductibilité électrique).

Ainsi l’idée concrète qui germe dans l’esprit est-elle comparable à cette graine que l’on plante dans le sol, là où certains sont bien ancrés tandis que d’autres, plus « aériens », papillonneront dans les différentes couches de l’atmosphère.

Enfin, ce code universel qui s’exprime sous forme d’archétypes, cette matrice de toute affirmation métaphysique, de toute mythologie, philosophie et religion que C. G. Jung nomme « Inconscient » en référence à ce concept d’Inconscient collectif propre à la psychologie analytique, sont-ils eux aussi des matériaux, des particules que le temps a, selon leur type, sédimentés dans l’une de ces couches, qu’elles soient matérielles ou immatérielles.

 

« L’accumulation met fin à l’impression de hasard » Sigmund S. FREUD.

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